C’est l’heure du bilan !
Retour sur nos 30 jours passés en Nouvelle Calédonie avec notre itinéraire, nos belles découvertes et rencontres, nos impressions et quelques bonnes adresses, sans oublier un petit point sur notre budget.
Ça y est , on a quitté l’Asie ! Et après une courte escale à l’aéroport de Sydney nous voilà débarqués en Nouvelle Calédonie, territoire français. Le contraste est saisissant.
On arrive en fin de journée à l’aéroport de La Tontouta et rejoignons la ville de Nouméa en navette (17€) l’aéroport se trouve a environ 40mn de la ville.
Notre séjour démarre donc par quelques jours à Nouméa, on loge en airbnb (30€ par jour). Cette option nous permet de nous préparer à manger et de limiter les dépenses, le coût de la vie est assez cher.
La ville de Nouméa est très jolie et c’est à pied que nous nous baladons sur le bord de mer et les plages entre l’Anse Vata, la Baie des citrons et la promenade Pierre Vernier. Nous découvrons le marché près de la marina de Port Moselle avec ses étalages de fruits et légumes, ses poissons mais aussi son artisanat local.
A l’occasion de la Fête de la citoyenneté, le Centre Culturel Tjibaou est gratuit et nous apprécions d’en apprendre plus sur la culture mélanésienne, les danses traditionnelles, les chants et l’artisanat. Le site a une architecture très originale et bien intégrée dans le paysage.
Dans les hauteurs de la ville de Nouméa, la colline de Ouen Toro permet d’admirer les baies, les îlots environnants. L’eau est turquoise, le spectacle est grandiose.
Au large de Nouméa on peut en effet découvrir de nombreux îlots, nous choisissons de passer une journée sur l’îlot Signal, nous embarquons sur un taxi boat pour une demi heure de traversée (34€ par personne l’aller/retour). Il y a du vent, l’eau est turquoise et bien fraîche en cette fin septembre, mais il m’en faut plus que ça pour renoncer à une séance de snorkeling, ici c’est le paradis des tortues !

Dans les environs de Nouméa, nous découvrons aussi la rivière de Dumbéa, on est en pleine semaine et le site est vraiment tranquille pour se baigner.
Nous louons une voiture pour deux semaines (34€ par jour) et nous voilà prêts à parcourir cette grande île. On décide de commencer par le sud de la grande terre.
On nous a prêté du matériel de camping ce qui va nous permettre d’une part d’être au plus près de la nature mais aussi de faire de sacrées économies. Nous installons notre tente pour 2 nuits, au bord de l’eau au Camping d’Iya (18€ l’emplacement) dans le village de Yaté et partons découvrir le Parc provincial de la rivière bleue (10€ l’entrée), ses sentiers de randonnées, sa forêt noyée…
Dans la région, la terre est rouge ce qui offre de beaux contrastes de couleurs avec la végétation et le bleu océan. Durant nos 3 jours dans cette région du grand sud, nous avons découvert le lac de Yaté et son barrage, la réserve naturelle du Cap N’ Dua, la Baie de Prony et l’ancien village de Prony, aujourd’hui inoccupé mais restauré où on en apprend plus sur la vie à l’époque des bagnards. En effet, au milieu du XIXème siècle, le développement de la ville de Nouméa accroit les besoins en matériaux de construction, en bois notamment et c’est ainsi qu’un camp de travail est installé dans la région.
Nous passons notre dernière nuit dans le grand sud au Camping St Gabriel ( 17€).
Les paysages sauvages et contrastés du grand sud nous ont vraiment beaucoup plu.
Nous repassons ensuite par Nouméa et en profitons pour faire quelques courses au supermarché avant de nous attaquer au tour de la grande terre que nous prévoyons de faire sur une dizaine de jours.
Nous passons notre première nuit dans un camping municipal gratuit à Bouraké dans l’ouest de l’île.
Dans cette région Ouest, on découvre la presqu’île de Ouemo, Bourail avec sa Roche Percée, son Bonhomme de Bourail, la baie des tortues et celle des amoureux. On passe aussi une journée de randonnée dans le Parc des grandes fougères, au coeur d’une forêt tropicale luxuriante.( environ 4€ l’entrée). On fait une balade dans le village de la tribu Oua Tom et y découvrons notre première case commune.
Nous dormons 2 nuits au Caledonian Wake Park Camping (27€ la nuit) entre plage et mangrove, le site est magnifique. Nous faisons la connaissance de Pierrette et Patrice, un couple de retraités qui vit sur un voilier et avec qui nous passons une belle soirée à bord.

Plus au nord, nous posons la tente au Camping de la plage de Gatope (environ 8€, argent que nous glissons dans la porte d’un local comme nous l’indique les proprios qui ne sont pas sur place et qui nous ont aussi donné le code du cadenas du portail pour rentrer), à Voh nous ne verrons pas le coeur de Voh rendu célèbre par le photographe Yann Arthus Bertrand, la randonnée est longue, il y a beaucoup de vent et notre motivation est en berne…

Plus on monte vers le nord de l’île et plus les paysages sont arides, on croise de nombreuses exploitations agricoles, du bétail, des chevaux et des exploitants aux grands chapeaux de cow boys.
Et tout au long de cette côte on est saisis par la beauté de l’océan, un camaïeu de bleus exceptionnel. Et là vous vous dites « mais elle ne nous parle pas de baignades » et bien non, l’été tarde à venir, on est début octobre, le vent souffle fort et l’eau est vraiment très fraîche… donc pas de baignade sur cette côte.
On passe le village de Poum, on est dans le nord, la route devient piste et nous arrivons au Camping Kejaon (20€ l’emplacement), le cadre, la plage sont d’une beauté rare et j’avoue que je râle de ne pas pouvoir me baigner, il fait vraiment trop froid. On y passe deux nuits, on se balade dans les environs jusqu’à Poingam, et c’est ici que nous rencontrons Alizée et Romain, un couple de trentenaires avec qui nous partagerons de bons moments, de belles discussions de voyages tout au long de notre séjour.

C’est dur de quitter ce hâvre de paix mais la côte Est nous attend…
Les paysages changent, la route longe l’océan turquoise, la nature est luxuriante. On monte notre tente dans le camping d’une tribu, le Camping Chambonnier (environ 8€ l’emplacement). On marche jusqu’à la belle cascade de Tao (1,50€ l’accès, le terrain est privé) et là c’est le Graal « je peux me baigner !!!!, l’eau est fraîche mais le soleil est bien présent et on est à l’abri du vent.

On passe ensuite le dernier Bac encore présent sur l’île, le Bac de la Ouaieme. Une petite traversée en voiture sur cette barge et nous voilà de l’autre côté de la rive.
Arrivés à Hienghène, on s’installe au camping Babou Côté océan (12€ la nuit). Hienghène est un village particulièrement connu pour ses rochers au milieu de l’eau aux formes évocatrices : la poule couveuse, le Sphinx.

Nous descendons jusqu’à Poindimié puis prenons la route transversale à Tiwaka pour revenir sur la côte Ouest et dormons au Camping Le Rêve de Némo à Poé (on espérait pouvoir se baigner mais le vent est toujours trop présent) avant de retourner sur Nouméa.
A Nouméa, nous rendons la voiture de location. On dort à l’Hotel de Paris (66€ la chambre double) près du port car demain nous embarquons sur un ferry direction la célèbre Ile des Pins.
Nous avons eu la chance de bénéficier d’un tarif réduit pour le ferry Le Betico, grâce au Salon du tourisme de Nouméa (57€ l’aller retour par personne).
Sur l’Ile des Pins, nous allons au Camping Atchu (17€ l’emplacement), il est très bien placé, avec sa petite plage privée, ses emplacements ombragés et surtout sa cuisine commune. Nous restons sur l’île 5 jours, ce qui nous laisse amplement le temps de la parcourir, de découvrir les différentes plages ( notamment celle de la Baie de Kanumera), les villages. On fait une sortie, sur la journée (36€ par personne), en pirogue sur la Baie d’Upi et ses énormes rochers posés sur l’eau, jusqu’à la fameuse piscine naturelle à la Baie d’Oro que nous atteignons après une petite marche. Le site de la piscine naturelle est vraiment magnifique, l’eau est turquoise, les pins colonnaires qui l’entourent sont majestueux.


L’eau est encore une fois bien fraîche mais je ne résiste pas à une petite séance de snorkeling, les fonds sont très jolis mais on sent bien que l’afflux touristique l’endommage…
Nous profitons de ce séjour pour passer une journée en bateau jusqu’à l’Ilot Brosse ( 67€ par personne avec le repas compris) et là encore une fois les paysages sont grandioses, la faune sous marine exceptionnelle, nous nageons avec les tortues, les raies mantas et croisons de nombreux dauphins et requins de récif.
Nous mangeons sur l’Ilot Brosse que nous traversons pour découvrir une « nurserie » de requins de récif.
Après notre séjour sur l’Ile des Pins nous retournons sur Nouméa pour les quelques derniers jours en Nouvelle Calédonie dans un Airbnb ( 55€ la nuit).
Nous avons vraiment apprécié cette destination, en un mois de visite il est cependant difficile d’appréhender les différentes facettes de ce territoire et de ses populations. Le contexte actuel avec les référendums sur l’indépendance semblent diviser la population et créer certaines divergences voire tensions, nous n’avons eu aucun problème durant notre séjour mais le malaise est palpable.
Nous avons explosé notre budget en Nouvelle Calédonie !
Nous avons dépensé 3130€ en 30 jours soit environ 52€ par jour et par personne et ce malgré nos 17 nuits de Camping et nos préparations de repas (l’alimentation est chère même les produits locaux). Contrairement à ce que l’on pensait, il n’y a pas une grande diversité de fruits et légumes cultivés localement.
Petite anecdote de voyage en Nouvelle Calédonie: en parcourant l’île, on peut voir au bord des routes ou chemins des petits stands de fruits, légumes, artisanat ( paniers tressés, sculptures…) et il n’y a personne juste les prix indiqués et une boite dans laquelle on glisse l’argent. Ce principe basé sur la confiance est très appréciable.

Pour conclure, nous remercions Victoire et sa famille pour leur accueil, leurs bons conseils et pour le prêt du matériel de camping qui nous a permis de réduire nos dépenses.